ÉDITIONS PLEIN CHANT


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(LES AMIS DE PLEIN CHANT)


Mai 2022





    


Quelques Racontars du Toqué
Charles Cousin de son nom.



RACONTARS
ILLUSTRÉS
D'UN VIEUX COLLECTIONNEUR
par l'auteur du "Voyage dans un grenier"
CHARLES COUSIN
Vice-Président de la Société des Amis des Livres

Paris
Librairie de L'Art
1887


Tirage à  Cent cinquante exemplaires sur papier impérial du Japon.
Deux tomes 24 x 35 cm.
Pesant chacun 2, 400 kg.




    
 


EXTRAITS




PROLOGUE APOLOGÉTIQUE
Page V du premier tome.
[…] tout ce que  va raconter  le vieux collectionneur, bonhomme nullement médisant, et ami du prochain, a été vu, entendu ou vécu par lui. Dès qu'un de ses racontars lui paraît friser l'invraisemblance, vite ! un autographe à l'appui ; avec l'autorisation du signataire, bien entendu, à moins qu'il n'ait perdu "la joie de vivre".
[…] Sur ce Mesdames, l'auteur plus toqué de vous (hélas!) que des raretés les plus exquises, baise amoureusement qui daigneront feuilleter, pour ses belles images, cette suite du "Voyage dans un grenier", et saluant trois fois à la mode maçonnique, Messieurs vos maris, il prie humblement lectrices et lecteurs d'excuser la gravité et la longueur de cette préface, trop didactique et trop sérieuse, que sa naïveté bien connue a jugé indispensable.



Note (mai 2022)
Les dernières lignes de l'extrait ci-dessus nous donnent l'occasion de rappeler que Charles Cousin était franc-maçon, tout comme Littré — oui, l'auteur du Dictionnaire, protégé par Charles Cousin qui avait, lui,  un haut grade puisqu'il fut président de la loge "La Clémente Amitié" du Grand Orient de France.
Page 71 du premier tome, Cousin donne un portrait du franc-maçon Alexandre Massol (1805-1875) qui appartenait à la loge "Renaissance d'Hiram" du Grand Orient de France, et prônait une morale universelle, indépendante de toute religion.

Masson

Ci-dessous, une autre image donnée en face de la page 48, pour le simple plaisir de l'image, semble-t-il, sans référence à qui ou à quoi que ce soit.

céramique

Les deux livres abondent en illustrations, le collectionneur Charles Cousin (1822-1894) qui s'était baptisé le Toqué, voulait montrer des images au lieu de décrire livres ou objets collectionnés par des phrases. On lit, page XVI du premier tome, que c'est "au hasard que le Toqué a semé ses images, sauce agréable d'un médiocre poisson […] N'attends de sa paresse, très cher curieux, aucune classification raisonnée des modestes bibelots que reproduisent ces images." Page 292 du premier tome, il écrit, par ironie : "seize pages de suite sans une image : n'est-ce pas trop, ami lecteur ?" mais pour lui ce n'était pas trop, bien au contraire.
Page 330, toujours au premier tome, il cherche à convaincre Madame*** de regarder une nouvelle fois les images qu'il a mis tant de soin à offrir au lecteur — qui doit cesser de lire pour regarder. "Quand un livre inconnu vous tombe sous la main, vous l'ouvrez d'abord, je le sais, tout à la fin. Puis, selon l'impression que vous laisse ce premier coup d'œil, vous coupez le volume – ou le mettez impitoyablement au rancart. Exploitant à mon profit cette toquade bien féminine, j'annexe à mon dernier feuillet une image affriolante qui, peut-être, vous engagera à remonter, pour regarder les autres, le cours de ce bouquin."
Voici  l'affriolante image, suivie d'un cul-de-lampe pris dans le premier volume des Racontars :



                   

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