ÉDITIONS PLEIN CHANT

AJOUTS

Juillet 2021







L'Art de la préface traditionnelle mis à mal.



 



On lit dans les Mélanges d’histoire et de littérature par Vigneul-Marville (Rouen, A. Maury, 1699, page 293) : « Les Italiens apellent les Préfaces que les Auteurs mettent au devant de leurs Livres, La Salsa del Libro ; et on peut dire qu’en cela ils ont fort bien rencontré. En effet, une bonne Préface est comme une sauce de bon goût, qui ouvre l'apetit du Lecteur, & le dispose à dévorer le Livre ». Précisons : Vigneul-Marville est le pseudonyme du moine dom Bonaventure d'Argonne, né entre 1630 et 1640, mort en 1704, et La Salsa del Libro signifie en français « la sauce du livre ». On lit, en revanche, page 10 de Physiologie de l’imprimeur par Constant Moisant (Desloges, éditeur [1842]), dans un Avant-texte de 18 lignes intitulé Un mot auparavant — un « mot » destiné au Lecteur — : « Je veux de suite entrer en matière : à quoi sert une préface ? et puis, c’est si commun ».

Voici donc trois extraits de trois ouvrages qui renouvellent, chacun à sa manière, la signification et les règles traditionnelles de la préface.


Les Coudées franches
(Paris, Pierre Prault, 1712) sans nom d’auteur,

par Laurent Bordelon (1653-1730).


(Paris, A. de Heuqueville, libraire, 1730),
par Louis Coquelet (1676-1754).
 Relié à la suite de  Mon Radotage, et celui des autres
sans nom d'auteur [J.-H. Marchand]
(A Bagatelle, chez les Frères Monloisir, au Temple du Délassement, 1760).


par Alphonse Karr (1808-1890)
 Texte pris dans Les Guêpes par Alphonse Karr, nouvelle édition (Paris, Calmann Lévy, 1898), page 5.


N.B. Disons-le tout net, la meilleure des préfaces quelle qu'en soit la présentation est celle de Baudelaire dans Les Martyrs ridicules, roman parisien, par Léon Cladel (Bruxelles, H. Kistemaekers, 1880 [édition originale 1862]), pour la simple et décisive raison qu’elle est de Baudelaire.
 



Accueil | Nouveautés | Table des matières de Ajouts