Les Songes drolatiques de Pantagruel

Quatre planches sur cent vingt




XXXI - Triomphant



VIII - En berne



LXXXIII - Pervers compliqué (?)



LX - Masochiste ?
(Non; c'est le pape Jules II vérolé.)





La trente et unième planche fait irrésistiblement penser à Rabelais:

«Les aultres enfloyent en longueur par le membre, qu'on nomme le laboureur de nature: en sorte qu'ilz le avoyent merveilleusement long, grand, gras, gros, vert et acresté (…) Et s'il advenoit qu'il feust en poinct, et eust vent en pouppe, à les veoir eussiez que c'estoye,t gens qui eussent leurs lances en l'arrest pour jouster à la quintaine.»

(Pantagruel,  ch. 1.)

 



Nerval avait lu, et sans doute apprécié Les Songes drolatiques de Pantagruel. Il se promène au Caire et s'attarde place de l'Esbkieh:

«Le lieu est d'ordinaire très frayé, très bruyant, très encombré de marchandes d'oranges, de bananes et de cannes à sucre encore vertes, dont le peuple mâche avec délices la pulpe sucrée. Il y a aussi des chanteurs, des lutteurs et des psylles [charmeurs de serpents] qui ont de gros serpents roulés autour du cou; là enfin se produit un spectacle qui réalise certaines images des songes drolatiques de Rabelais (sic). Un vieillard jovial fait danser avec le genou de petites figures dont le corps est traversé d'une ficelle comme celles que montrent nos Savoyards, mais qui se livrent à des pantomimes beaucoup moins décentes.»

(Gérard de Nerval, Voyage en Orient,  «Les femmes du Caire», V. Le mousky.)


Les Songes drolatiques de Pantagruel chez  Plein Chant | Catalogue