Éditions PLEIN CHANT

Marginalia

5 janvier 2011

Le Progrès et autres fariboles



La France, disent les sondages, serait à la fin de 2010 l'un des pays du monde les plus pesssimistes. On se gardera de tout commentaire politique, mais on rappellera que Musset, déjà… En 1836, par la bouche de Dupuis et Cotonet, ces  précurseurs de Bouvard et Pécuchet, il disait:

«Sous Louis XV, on craignait le roi, Louvois et le tabac à la rose; sous Louis XV, on craignait les bâtards, la Du Barry et la Bastille; sous Louis XVI, pas grand'chose; sous les sans-culottes, la machine à meurtres; sous l'empire, on craignait l'empereur et un peu la conscription; sous la restauration, c'étaient les jésuites; ce sont les journaux qu'on craint aujourd'hui. Dites-moi un peu où est le progrès? On dit que l'humanité marche; c'est possible, mais dans quoi, Bon Dieu!»

Une seule solution: marcher dedans, mais du pied gauche, cela porte bonheur.

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On peut lire l'extrait ci-dessus à la page 76
de la version intégrale des

Lettres de Dupuis et Cotonet

republiée par Plein Chant.


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