Plein  Chant
 Accueil | Catalogues | Revue | Titres | Auteurs | Nouveautés | Marginalia | Apostilles | Informations et contact | Ajouts


Grand chemin de la postérité (2)




 (EN HAUT : (dans la remorque) Bayard, Mr***, Dupin, Lauzanne, Duvert, Paul de Kock, A. de Rochefort, Varin dit Musard, Rolle critique célibataire, Guinot (Pierre Durand), Albert Cler carillonneur charivarique, Albéric Second premier du nom, Lucas, Viardot l'Espagnol de Paris.
 EN BAS : Scribe fabricant dramatique à la vapeur. 38 pièces à l'heure, Mélesville, Carmouche est-ce Carmouche?… oui, Rosier, Masson, Dumersan, "le critique marié" (Jules Janin), G. Planche, le mélancolique, Briffaut, Desnoyer, Altaroche.



Altaroche
(Marie-Michel), 1811-1884. Journaliste républicain, pamphlétaire, chansonnier, aussi jovial que virulent, l’un des directeurs du Charivari (de 1834 à 1848). Se modéra par la suite et ne s’occupa plus que d’administrer des théâtres.

Bayard (Jean-François-Alfred), 1796-1853. Ami et collaborateur de Scribe dont il épousa la nièce. Fécond vaudevilliste, son théâtre a été recueilli en 12 volumes après sa mort (la liste serrée de ses pièces occupe près de 5 colonnes du Grand Larousse). Il devait sa célébrité à la gaieté, la verve, l’entrain dramatique de ses pièces.

Briffaut (Eugène), 1799-1854. Journaliste au Corsaire et au Temps, renommé pour ses exploits gastronomiques et ses prouesses de duelliste, il connut une grande notoriété sous Louis-Philippe, tomba vite dans l’oubli, laissant quelques œuvres sympathiques telles que Paris dans l’eau (1844), Paris à table (1846), illustrées par Bertall. Sa mélancolie provient sans doute de l’échec du pamphlet mensuel qu’il lança en 1842.

Carmouche (Pierre-François-Adolphe), 1797-1868. Fécond dramaturge et vaudevilliste, membre du Caveau, il s’associa avec Brazier, autre membre de cette société chantante, pour écrire nombre de pièces à succès. Il en écrivit avec d’autres, tels Melesville, Dumersan, Scribe, Paul de Kock, Varin, Rochefort, tous représentés ici. On lui attribue plus de 220 pièces!

Clerc (Albert Cler), 1804-? Journaliste et écrivain. Sa Physiologie du musicien fut en1841 illustrée notamment par Benjamin. En 1842 il publia La comédie du cheval, ou Manies du monde équestre. Il signait également Jules de Bréval.

Desnoyer (Charles), 1806-1858. Auteur dramatique et acteur, il laissa de nombreuses pièces, drames, opéras-comiques, impromptus, fantasmagories, vaudevilles écrits seul ou en collaboration. Il termina sa vie comme administrateur du théâtre de l’Ambigu-Comique. Mais il s’agit ici plus sûrement de Louis Desnoyers (1805-1868), le premier directeur du Charivari, lui-même vaudevilliste et romancier célèbre auprès de la jeunesse (Aventures de Jean-Paul ChoppartRobert-Robert).

Dumersan (Théophile), 1780-1849. Vaudevilliste, chansonnier, historien de la chanson française, conservateur-adjoint des Médailles, il écrivit 238 pièces, pas moins, seul (50) ou en collaboration, notamment avec Melesville, Scribe, Varin et «toute l’élite des joyeux vaudevillistes parisiens».

Dupin (Jean-Henri, baron), 1787-1887. Vaudevilliste, plus de 200 pièces à son actif, dont 50 avec Scribe. Il était parent de Dupin aîné (1783-1865), avocat républicain libéral, et du baron Charles Dupin (1784-1873), mathématicien et économiste avec qui il ne faut pas le confondre, tous deux finalement plus célèbres que lui.

Duvert (Félix-Auguste), 1795-1870. Vaudevilliste. Seulement160 pièces, avec ou sans Lauzanne, son gendre.

Guinot (Eugène), 1812-1861. Littérateur et journaliste, «anecdotier» au long cours et auteur de quelques vaudevilles. Il a laissé sinon une œuvre, du moins le souvenir d’un bonhomme sympathique.

Janin (Jules)], 1804-1874. «Le critique marié» (il avait annoncé son prochain mariage à ses lecteurs). Sacré Prince de la critique pour ses feuilletons dramatiques au Journal des Débats, il est comme Gautier, comme Monselet (absent ici car plus tardif), omniprésent pendant un demi-siècle dans la presse théâtrale. Il est amusant de voir Hugo mener la danse, tandis que Janin mène au fouet (de la critique !) les vaudevillistes…

Kock (Paul de), 1794-1871. Le plus que fécond romancier aux 300 romans s’adonna aussi au théâtre en tirant de ses romans presque autant de comédies à succès. On retrouvera dans notre brochure annoëlle de l’an passé le très amusant portrait que Monselet traça de lui en 1852.

Lauzanne (Augustin-Théodorede Vaux-Roussel, dit), 1805-1877. Célèbre pour sa parodie d’Hernani, Harnali ou la contrainte par cor, il fut un vaudevilliste productif. Il épousa la fille de Duvert et écrivit ses pièces en collaboration avec son beau-père.

Lucas (Hippolyte), 1807-1878. Écrivain et traducteur de l’anglais et de l’espagnol, critique dramatique au Siècle, auteur des Curiosités dramatiques et littéraires (1855). Daumier l’a caricaturé en trois dimensions sous le titre de «L’homme à la tête plate»!

Masson (Michel), 1800-1883. Romancier et auteur dramatique, il fit partie du bataillon des écrivains ouvriers de la monarchie de Juillet (il est ici représenté en ouvrier lapidaire). Il débuta comme beaucoup au Figaro, fit des vaudevilles qui connurent un large succès, seul ou en collaboration avec l’incontournable Scribe. Il avait débuté par des romans et des contes; il en publia un grand nombre durant plus de quarante ans.

Melesville (pseudonyme d’Anne-Honoré-Joseph Duveyrier), 1787-1865. 341pièces à son actif, du mélodrame à l’opéra en passant par la comédie, le vaudeville et la farce, beaucoup avec Scribe, d’autres avec Bayard, Carmouche, Dumersan, Masson, tous présents ici, et quelques autres.

Mr***.  Forcément caché. Certains vaudevillistes signaient ainsi, Louis Desnoyers, par exemple; ou bien, la lettre désignait plusieurs collaborateurs, comme dans cette pièce de Scribe, représentée aux Variétés le 7 avril  1817 : Le Solliciteur, ou l'Art d'obtenir des places, comédie en un acte, mêlée de vaudevilles, par MM. Eugène S... [Scribe] et M** [H. Dupin, Varner, Ymbert et Delestre-Poirson].

Planche (Gustave), 1808-1857. Littérateur et critique. Illustre chroniqueur de la Revue des Deux-Mondes, au style tranchant, source de nombreuses inimitiés de la part de ses confrères.

Rochefort (Armand de), 1790-1871. Le père d’Henri Rochefort, légitimiste, collaborateur du Drapeau blanc, écrivit de nombreux vaudevilles, avec Bayard, Carmouche et d’autres. Il laissa en outre d’intéressants Mémoires d’un vaudevilliste (1863).

Rolle (Jacques-Hippolyte), 1804-? Débuta au Figaro, devint critique dramatique au National puis au Constitutionnel, écrivit dans l’Artiste, l’Illustration, le Moniteur et dans divers recueils à la gloire des comédiens du moment. «Critique célibataire», parce qu’il avait répondu violemment à l’article évoqué de Jules Janin.

Rosier (Joseph-Bernard), 1798-1880. Auteur dramatique: vaudevilles et opéras-comiques, comédies, drames.

Scribe (Eugène), 1791-1861. Célèbre auteur dramatique, membre de l’Académie française, tellement important dans son époque que le Grand Larousse lui consacre plus de 12 colonnes serrées! Il en reste 7 lignes dans le Petit Larousse de l’an 2000… Il gagna beaucoup d’argent et fut caricaturé par Benjamin au milieu de sacs de pièces d’or et de piles de billets de banque!

Second (Albéric), 1816-1887. Journaliste bienveillant, romancier et auteur dramatique. Républicain de 1848. Par la suite, fondateur de petites revues, il lancera quand même avec Villemessant et Dollingen, magnats de la presse de l’époque, le Grand Journal. Il fera jouer diverses pièces dont certaines écrites en collaboration (une avec Labiche: Un mouton à l’entresol, 1875).

Varin (Victor), 1798-1869. Fécond vaudevilliste, collabora avec Dumersan, Bayard, Clairville, Étienne Arago, Paul de Kock, Carmouche, Duvert, etc. Son plus célèbre vaudeville, avec Dumersan: les Saltimbanques (1838) où apparaît le type populaire de Bilboquet. Musard, auquel il est comparé, dirigeait les bals échevelés de l’Opéra, si finement lithographiés par Gavarni.

Viardot (Louis), 1800-1883. Journaliste, écrivain progressiste et traducteur de l’espagnol (Cervantès) et du russe (Gogol, Pouchkine, Tourgueniev). Il débuta au Globe, au National, au Siècle; plus tard il écrivit dans la Revue des Deux-Mondes, la Revue de Paris, la Liberté de penser, l’Artiste, le Musée des Familles. Fondateur avec Pierre Leroux et George Sand de la Revue indépendante (1841). Pauline Viardot, célèbre cantatrice (1821-1910), sœur de la non moins célèbre Malibran, avait épousé Louis Viardot, alors directeur du Théâtre-Italien.




 Retour au Grand Chemin de la Postérité intégral