| Poètes, Portraits & Pseudonymes chez Plein Chant  | |||||
|  |  | Il y a tout juste quarante ans paraissait au seuil du printemps le numéro 21, daté de l’hiver 1974, de la revue, en ce temps trimestrielle, Plein chant, dite cahiers poétiques, littéraires et champêtres.  Les noms des poètes
                      élus, appartenant tous au XIXe
                      siècle ou au XXe, mais
                      venus d’horizons divers ? Jean-Louis Béchu,
                      Paterne Berrichon, Jean de Bosschère, Charles
                      Bourgeois, Augustin Boyer d’Agen, Georges
                      Chennevière, Géo Drains, Edmond Dune, Luc Durtain,
                      Fagus, Henri Simon Faure, Franc-Nohain, André
                      Gateau, René Ghil, Albert Glatigny, André
                      Hardellet, André Henry, Lucien Jacques, Jean le
                      Mauve, Raymond Marquès, Louis Ménard, Adrian
                      Miatlev, Pierre Moussarie, Paul-Hubert, Jacques
                      Prevel, Daniel Schmitt, Joséphin Soulary, Fernand
                      Tourret, Marianne Van Hirtum. Quelques-uns d’entre
                      eux seront ou ont été présents déjà dans la revue
                      ou dans des suppléments à la revue (voir la
                      collection « Poétiques »), et
                      quelques-uns paraîtront plus tard, imprimés et
                      édités, toujours par Plein Chant. André Henry,
                      dont Le Père avec le fils paraîtra au n° 29 de Plein
                      Chant tandis
                      que Fastes d’enfance était donné en
                      supplément à ce même numéro, verra d’autres de ses
                      poèmes publiés en deux recueils dans la collection
                      « La font secrète », sorte de jardin
                      secret ouvert aux lecteurs par l’éditeur,
                      poète  et imprimeur : Vingt-cinq
                        photographies,
                        suivies de Vingt-cinq tombes (1989)
                      et As-tu
                        le regret de la terre ? (1992).
                      Pierre Moussarie se trouvera lui aussi dans cette
                      collection avec, en 1997,
                    Chemin
                        vicinal (1re édition en
                       1931, en marge de la revue La
                          Bouteille à la mer, dirigée
                        par Hugues Fouras, pseudonyme de Henri Fourastié),
                      suivi de Campagne et de poèmes inédits ou
                      retrouvés, placés en appendice. René Ghil entrera
                      en 1995 dans la
                      collection « Anciennetés » avec Légende d’âmes
                        et de sang.  Les cahiers
                    poétiques, littéraires et champêtres se transformeront en Cahiers
                    trimestriels de littérature, puis la revue
                    s’appellera Plein Chant tout court. Elle a
                    diminué en taille (12,5 x 19),
                    puis elle grandira (14,5 x 22)
                    et s'épaissira pour s’éclipser (momentanément) après
                    le double numéro 83-84,
                    Printemps-été 2008, Choses
                    graves et moins graves (voir le
                      catalogue de la revue).  
  L’auteur de cet article, doué de pouvoirs psychiques spéciaux, a pu se projeter dans le futur, et lire à loisir le numéro spécial d’une publication parue en 3074, conçue sur le modèle de L’Intermédiaire des chercheurs et curieux, né en 1864 « à l'usage de tous, littérateurs et gens du monde, artistes, bibliophiles, archéologues, généalogistes, etc. ». Dans ce numéro, l’éditeur testait une présentation sous forme de dialogues à l’image des dialogues des morts d’autrefois, ayant pour thème les éditeurs de jadis, du temps où l’on imprimait sur du papier, et où la lecture sur écran n’était qu’un pis-aller. Des quelques pages consacrées à la revue Plein Chant, on extrait cet échange entre deux curieux, Polycarpe Lettré-Lenéant (PL-L) et Lucien Latulu (LL). PL-L : J’aimerais avoir un avis sur l’argument, par Edmond Thomas, que je viens de lire dans un numéro des cahiers poétiques, littéraires et champêtres consacré aux petits poètes, acheté, je dois le dire à un prix exorbitant pour cause de rareté. Je n’ai pu retrouver les numéros antérieurs, mais celui-ci m’est précieux moins par sa reliure toute récente, elle, en maroquin mosaïqué, que pour ce qu’il annonce de l’avenir, j’entends l’avenir de ces cahiers et celui des éditions Plein Chant. Tout à coup, on ne sait par quel phénomène surnaturel, la vision disparut et l’auteur de ces lignes se retrouva en 2014, perplexe et environné de revues Plein Chant. |  | ||